Je vais devenir maman (j'ai peur)

#40 - Les 6 réactions que j'ai vécues en 12 semaines.

Cher toi,

Début janvier, je t’ai listé tous mes objectifs pour 2025.

Je me suis inscrite à mon premier trail.

J’ai commencé à imaginer mes vacances d’été à la montagne pour randonner.

J’ai commencé mes nouvelles missions de responsable marketing au travail.

Mais le 20 janvier, j’ai effacé tous ces plans.

Avec mon compagnon, on blaguait souvent sur notre future vie de parents, on imaginait cela dans 2 ans.

Mais la vie en a choisi autrement.

D’ici fin septembre/début octobre, on sera parents 😱.

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😨 1ère réaction : Je panique

J’ai un peu honte de le dire, mais ma première réaction n’a pas été celle que l’on voit dans les films en mode “Je suis aux anges”.

J’étais comme ça : 😐

Surprise. Perdue.

J’avais planifié toute mon année, je l’avais imaginée comme une année sportive, une année de croissance pour mes projets perso, une année de renouvellement au travail, une année où j’allais sortir de l’eau côté finances.

Mon compagnon commence sa 1ere année en championnat automobile et je suis trop contente pour lui, il va aussi changer de poste au travail.

Du coup, quand j’ai lu le test, je me suis dit :

Ce n’est pas le bon moment.

(mais en même temps, on avait tous les deux un méga sang froid, c’était bizarre.)

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🤔 2ème réaction : Je réfléchis

Avec mon compagnon, on a longuement réfléchi.

On a sincèrement communiqué et on s’est demandé :

• Est-ce qu’on imagine notre vie sans enfant ? NON

• Est-ce qu’on s’imagine sans enfant lorsqu’on aura 50 ans ? NON

• Est-ce qu’on aura terminé les travaux de la maison d’ici 3 ans ? PEUT-ÊTRE PAS

• Est-ce qu’il arrêtera la compétition automobile les prochaines années (et ce n’est pas mon souhait pour lui) ? NON

• Est-ce qu’on imaginait l’autre comme le compagnon d’une vie ? OUI

Finalement, on a réalisé que l’on était prêts à construire notre vie d’adulte ensemble après presque 10 ans de vie commune, que l’on avait une maison pour accueillir un enfant, de bons salaires, de futurs grands-parents bien en forme, des amis futurs parents aussi. Certes, plein de projets pro et perso pour nous deux, mais ces projets seront toujours là l’année prochaine, dans deux ans aussi.

Alors on a décidé de se lancer dans cette nouvelle aventure.

Même si cela nous fait peur, car nous n’avions pas anticipé la situation.

Dans notre cas :

Il n’y a pas de bon moment pour se lancer.
Le bon moment, c’est celui qui se présente maintenant.

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🙄 3ème réaction : Je culpabilise

Depuis fin janvier, mon corps change, un bébé se développe dans mon ventre.

Mais je culpabilise.

Je ne suis pas euphorique comme les futures mamans ont l’air de l’être.

La sage-femme m’a même dit :

“Dites donc, vous n’êtes pas stressée, vous n’avez même pas fait d’échographie de datation. D’habitude les parents sont impatients de voir bébé !”

Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens.

Je suis heureuse de passer à une nouvelle étape dans ma vie et dans mon couple.

Mais je ne me sens pas euphorique comme la société m’indique que je devrais l’être.

Je ne suis pas triste, je ne suis pas joyeuse.

Je constate et je laisse le temps couler et mon corps fabriquer de mini organes.

Quel boss.

Je crois que je ne réalise pas encore malgré la 1ère échographie.

J’ai la chance de ne pas être malade (je l’ai été au début, mais c’est passé), je ne sens rien qui bouge dans mon ventre, mon ventre est plat (enfin… brioché comme d’habitude 😂).

Je ne suis pas du tout stressée par la grossesse en elle-même et l’accouchement.

Mais malgré la joie de construire quelque chose à deux, j’ai l’impression d’avancer dans le brouillard.

Tout ce que j’avais imaginé pour 2025 vient de s’effacer et je n’arrive pas du tout à imaginer à quoi va ressembler ma vie d’ici… octobre.

C’est proche, très proche, et ça me paraît si flou !

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🫣 4ème réaction : J’appréhende

Je crois que ce qui me fait peur, c’est l’après.

Peut-être que je réfléchis trop !

• J’ai peur de perdre mon identité, de ne plus être “Margaux, dans le marketing, adore les jeux vidéo, l’histoire, force de travail, ambitieuse.” et de me transformer en “Margaux, maman de xxx”.

• J’ai peur de ne plus avoir le temps de prendre soin de ma santé physique et mentale. J’ai à peine eu le temps de travailler le sujet en 2024 et de raconter mon aventure ici, que tout change déjà.

• J’ai peur que notre couple devienne différent. Aujourd’hui, on passe notre temps à rire, se charrier, prendre des décisions de dernière minute, se motiver à réaliser nos ambitions, se promener à deux dans notre Smart trop mignonne.

• J’ai peur de ne plus avoir la force de me dépasser pour continuer à progresser et apprendre de nouvelles choses côté pro et perso. Ou de ne plus prendre de décisions qui pourraient changer ma vie comme déménager dans un autre pays, vivre de la création de contenu, écrire une livre etc.

C’est terrible, mais je répète sans cesse que “je viens de sortir d’études” alors que cela fait presque 7 ans. Mais à peine un master en poche, on s’est pris le confinement de plein fouet. C’est comme si j’avais cligné des yeux et pof, plusieurs années s’étaient écoulées. Je n’ai pas eu le temps de profiter de ma vingtaine. Je l’ai passée :

• Confinée

• À fonds dans le travail

J’angoisse à l’idée d’être officiellement une adulte, maman.

D’avoir ma maison, un CDI, un enfant.

Une vie traditionnelle.

En soi, il n’y a rien de mal à cela, beaucoup de personnes se plaisent dans ce modèle.

Mais j’ai peur de m’ennuyer, de m’oublier, de ne plus avoir le temps de rêver.

C’est mon angoisse de subir mon quotidien, d’être enfermée dans un tourbillon où tout va vite et d’ouvrir les yeux à 50 ans en me disant : “Je n’ai pas eu le temps de profiter de la vie.”

Je culpabilise de ressentir tout ça, car au fond, c’est hyper égoïste et en même temps, j’ai l’impression de ne pas avoir eu le temps de vivre pour moi.

J’apprends à le faire depuis 1 an grâce à la rédaction de cette newsletter.

C’est court.

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😮‍💨 5ème réaction : Je relativise

Et puis avec le recul, je me dis qu’il y a énormément de femmes mamans qui montent des projets, s’épanouissent dans leurs passions, s’accomplissent dans leur métier.

Des mamans qui partent explorer le monde.

Des mamans qui écrivent de magnifiques histoires.

Des mamans reines de l’immobilier.

Des mamans qui plaquent tout pour changer de vie.

Des mamans qui vivent leur best life sur Youtube.

Des mamans qui ont des carrières professionnelles de zinzin.

Je relativise en me disant qu’il n’y a pas de “modèle” de vie de maman.

Chacun la mène comme il l’entend, ou comme il peut.

Je peux très bien être une maman qui essaie de faire bien, sans faire parfaitement, qui n’a pas la MEILLEURE poussette. Une maman geek qui joue à Minecraft, une maman qui adore regarder les nuages et imaginer des scénarios, une maman qui a souvent la flemme, une maman qui kiffe son travail, une maman qui aime blaguer, une maman hypersensible qui pleure lorsque les gens sont contents ou tristes… ou lorsqu’une mouche meurt malgré des tentatives de sauvetages ratées de ma part.

Bref, je peux être maman et rester Margaux, avec tous les traits de caractères qui la définissent.

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🥰 6ème réaction : J’imagine

Alors pour 2025, mes plans seront différents.

Ma quête d’un équilibre de vie serein saura d’autant plus importante.

Je vais apprivoiser un nouveau rythme.

Je vais apprendre à vivre à 3.

Je vais prendre soin de mon couple.

Je vais prendre soin de ma santé mentale, écouter mon corps pour lui donner le repos dont il a besoin.

Et la suite, on verra. 😊

Je vais annuler mon mini trail (qui aurait cru que la course à pied me manquerait AUTANT !!).

Je ne vais pas me mettre trop de pression pour monter les vlogs (pourtant j’ai tous les rushs, mais le soir je suis KO, désolée !!). Merci aussi pour l’accueil que vous avez réservé au 1er !

En tout cas, je suis contente de t’en parler.

Car cela fait des semaines que j’ai envie de tout raconter, raconter cette nouvelle aventure avec transparence, te parler de tous les sentiments qui me traversent.

Je me sens un peu seule dans cette aventure car tout se passe dans mon corps et c’est dur de l’exprimer ou d’aider mon compagnon à s’imaginer tout cela.

Maintenant, je vais pouvoir poursuivre cette aventure ici.

REPOS, ÉCOUTE DE SOI, SANTÉ, HOBBIES seront les maîtres mots de ces prochains mois. 🧡

Si tu as des conseils à partager, ou si toi aussi la parentalité (en tant que maman ou papa) te fait peur, n’hésite pas à m’en parler. Je crois que cela me ferait du bien de lire plein de retours.

À très vite et prends soin de toi,

Margaux

PS : Je suis quand même contente de mener cette grossesse, malgré toutes les appréhensions ! On réfléchit aux prénoms, j’ai trouvé un petit tapis de jeu trop joli sur The Bradery… mais je refuse encore de regarder des comparatifs de poussettes sur Youtube. Je ne suis pas prête ! 😂