Rire pour oublier la difficultĂ© đ
#24 - Transformer les grands défis en aventure ludique et collective.
Cher toi, ou plutĂŽt :
Cher Hobbit,
Tu sais, ces petits personnages de Tolkien aux longs pieds poilus qui partent Ă lâaventure ?
Ces 7 derniers jours, je me suis imaginée comme un Hobbit.
Ce n'est pas ma taille (1,57m) qui y est pour quelque chose, mais plutÎt une envie de voir les défis sous un autre angle.
Je tâexplique ça dans la newsletter du jour.
â° Atteindre les sommets ensemble
As-tu pris des vacances cet Ă©tĂ© ? Que fais-tu de tes congĂ©s ? đ
Cette semaine, jâai posĂ© mes valises Ă la montagne pour 7 jours de vacances entre amis. Au programme : 100% randonnĂ©e.
Jâavoue que jâai pris goĂ»t aux vacances sportives. Sans doute parce que je suis vissĂ©e sur ma chaise le reste du temps.
Cette annĂ©e, jâai envie de me pousser dans mes retranchements et de sentir que mon corps se dĂ©passe et est en capacitĂ© de mâamener lĂ oĂč jâen ai envie.
Sauf quâen rĂ©alitĂ©, il a un peu plus de mal que prĂ©vu et ça, je lâai trĂšs vite rĂ©alisĂ© au travers de deux randonnĂ©es de niveau âDifficileâ.
Mon niveau : débutant.
7 h de marche, 1 000âm de dĂ©nivelĂ© positif, je peux te dire que mes guiboles avaient du mal Ă me porter.
Je nâai clairement pas la force et lâendurance des traileurs qui passaient devant nous.
Une fois ces randonnées terminées, je me suis fait une réflexion :
Seule, je pense que je nâaurais mĂȘme pas osĂ© essayer.
Seule, si je mây Ă©tais aventurĂ©e, je ne serais pas allĂ©e jusquâau bout.
Mais en groupe, on est arrivés au bout de ces randonnées.
Et je pense que le mot âgroupeâ nâest mĂȘme pas le bon mot.
Je parlerais plutĂŽt dâamis et coĂ©quipiers.
Un groupe signifie seulement un ensemble de personnes.
Des coĂ©quipiers avancent vers un objectif commun, se soutiennent, se font confiance et restent optimistes pour atteindre lâarrivĂ©e ensemble.
Sans mes bons amis/ coĂ©quipiers, je nây serai pas arrivĂ©e.
Ils continuaient Ă marcher Ă mon rythme quand jâavais envie de mâarrĂȘter.
Ils mâattendaient et me laissaient le temps de me reposer quand jâen avais besoin.
Ils me tendaient la main pour descendre les rochers trop hauts pour moi.
Et ce qui mâa le plus aidĂ©e : ensemble, on a rendu ces randonnĂ©es drĂŽles et agrĂ©ables pour surmonter la difficultĂ© plus facilement.
đ Rire pour oublier les objectifs difficiles
Dimanche, 15Â h.
Il nous reste 4Â h de marche.
On entame la descente aprĂšs avoir atteint le Col de la Vanoise.
La descente est raide : les petits chemins vallonnĂ©s remplis de marmottes laissent place aux chemins rocheux et escarpĂ©s dans lesquels jâai manquĂ© de glisser Ă plusieurs reprises.
HonnĂȘtement, câĂ©tait usant cette descente.
Jâavais mal aux genoux, le mental Ă©tait rentrĂ© Ă la maison, et je suivais tout le monde de loin, car mes petites jambes ne suivaient pas la cadence.
12Â h comme une marmotte
Toute seule, jâavais le moral dans les chaussettes (de rando).
Et dâun coup, pour contrer mes pensĂ©es nĂ©gatives, je commence Ă imaginer la vie des marmottes.
Leur habitat vert et vallonné ressemble à la Comté, le pays des Hobbits.
Je vois une marmotte qui regarde deux petits qui se castagnent.
Jâimagine lâun des petits dire :
âTu commences pas Ă me choper par le colbackâ.
En continuant ma marche, je croise une grosse marmotte dodue sur un rocher.
Jâimagine quâelle est sur son chemin de retour de course et quâelle se dit :
âEh merde, jâai oubliĂ© dâacheter du pain.â
Au loin, à la moitié de la descente, je vois trois marmottes jouer sur le chemin de randonnée.
Ă lâapproche de randonneurs, je les vois se cacher dans les herbes au bord du chemin.
Lâun de mes amis dit :
âJe crois quâelles prĂ©parent un coup.
Elles vont leur jeter des cailloux.â
Dans ma tĂȘte, je les imagine crier :
âCassez-vous, les Parisiens !â
Ăa tâarrive dâimaginer des vies aux animaux ? đ
Vis ma vie de Hobbit
La randonnée en descente continue.
LĂ , jâai vraiment mal et jâai envie de faire pipi.
Je suis encore loin derriĂšre.
Cette fois-ci, il nây a plus de marmottes pour mâamuser.
Je rejoins mon ami et je lui dis :
âNous voilĂ de retour Ă la ComtĂ© !â
Et il commence Ă chanter cette musique tant connue alors que lâon continue Ă marcher.
Ăa me redonne le sourire instantanĂ©ment.
Je mâimagine comme un Hobbit, avec mon sac Ă dos, sur le chemin de la maison aprĂšs avoir vĂ©cu une longue aventure remplie de pĂ©ripĂ©ties.
Le roleplay est dâautant plus rĂ©aliste grĂące Ă mes 1,57 m puisque je dois mâasseoir pour descendre certains rochers.
JusquâĂ la fin, jâimaginais mon bĂąton de rando comme un bĂąton en bois, et je nous imaginais, nous, comme des Hobbit dans ces grands paysages verts et montagneux.
GrĂące Ă la solidaritĂ©, Ă la bienveillance et au rire, ces 7 h de randonnĂ©e sont passĂ©es beaucoup plus vite quâimaginĂ©es et surtout : jâai rĂ©ussi Ă atteindre un objectif qui mâĂ©tait difficile.
Je me suis surpassée grùce à la camaraderie.
đ„° Humour, Bienveillance & SolidaritĂ© : le socle dâune relation saine ?
En prenant du recul sur ces randonnĂ©es et les bienfaits de ces moments soudĂ©s et rigolos, je me suis dit que câĂ©tait finalement valable pour tous les pans de la vie. Câest important de sâentourer de personnes positives, de confiance et bienveillantes, qui sauront tâaider Ă atteindre tes objectifs et savent ce qui est rĂ©ellement bon pour toi.
Au travail, chez Pimpant, jâai la chance dâĂ©voluer dans une Ă©quipe soudĂ©e, qui avance dans la bonne humeur vers un objectif commun. Il ne se passe pas une journĂ©e sans une blague sur Slack, pas une journĂ©e sans message de motivation ou cĂ©lĂ©bration de rĂ©ussite. Câest la premiĂšre fois que je ressens une cohĂ©sion aussi forte avec mes collĂšgues.
Ă titre personnel, je pense que je commence Ă bien mâentourer, de personnes bienveillantes, Ă lâĂ©coute, solidaires et positives, mĂȘme si parfois, on se prend la tĂȘte parce quâon a des points de vue diffĂ©rents sur certains sujets. Le tout, câest de laisser chacun emprunter la voie quâil souhaite. GrĂące Ă cet entourage bienveillant et positif, jâarrive de plus en plus Ă ârester moi-mĂȘmeâ en public, Ă libĂ©rer ma personnalitĂ© et ça fait tellement de bien !
Par contre, je suis consciente que je dois continuer Ă travailler mon mental. Il faut se lâavouer, bien que jâarrive maintenant Ă relativiser et Ă prendre conscience de mes privilĂšges, jâai tendance Ă me plaindre assez facilement dans lâeffort.
âLes gars, je vais caner.â
âOn ne sâarrĂȘte pas tant quâon nâa pas trouvĂ© une source dâeau, je suis dessĂ©chĂ©eâ.
âCâest encore long ?â
âJe nâarrĂȘte pas de me tordre la cheville !â
âJe fais une allergie Ă la piqure de taon, purĂ©e ça fait mal.â
Je sais que câest mal, car ça peut plomber le moral des autres, mais ça fait tellement de bien dâextĂ©rioriser. đł
Plaisir coupable⊠mais je vais mâamĂ©liorer.
Dâailleurs, nâhĂ©site pas si tu as de bons conseils pour travailler son mental.
Si tu mâas lu jusquâici, commente âJe suis un Hobbitâ et nâhĂ©site pas Ă liker ce post en appuyant sur le â€ïž.
Depuis la fin juillet, les interactions se font plus rares sur la newsletter, jâespĂšre que tu es toujours lĂ et que je ne tâennuie pas trop. đł En tout cas, je prends toujours plaisir Ă tâĂ©crire.
Alors, je te dis Ă dimanche prochain,
Margaux
Je suis un hobbit !
J'ai vĂ©cu la mĂȘme chose l'annĂ©e derniĂšre. J'avais l'impression d'ĂȘtre un hobbit parmi un groupe de 10 Ents... Ils faisaient un pas qu'en j'en faisais dix (mon mĂštre 55 ne m'a pas vraiment aidĂ©e). Je finissais souvent par leur dire, "je vous rejoins, ne m'attendez pas" ... Ce qu'ils ne faisaient jamais bien Ă©videment. J'ai commencĂ© par me dire que je leur gĂąchais les vacances et puis finalement, je me suis rendue Ă l'Ă©vidence... ils avaient le temps de profiter des magnifiques paysages grĂące Ă MOI đ.
Si on fait preuve de bienveillance les uns envers les autres, les forces des uns annulent les faiblesses des autres (exemple probant, je suis à la traine pendant la rando mais je prépare le plateau apéro comme personne)
Je suis un Hobbit :-).
Moi j'ai une de mes collĂšgues qui voit toujours le "verre Ă moitiĂ© vide comme on dit", elle est nĂ©gative sur tout. Il peut se passer 3 trucs bien dans sa journĂ©e et un de mauvais, elle va systĂ©matiquement parler du mauvais.... Du coup je lui dis mais regarde il y a eu ça et ça, c'est bien. Moi qui suit toujours positive, mĂȘme dans le "mauvais" j'arrive Ă trouver un petit truc bien. Bon par contre c'est usant lol.