Apprendre à dire "Non" m'aide à mieux gérer mon temps 🙅♀️
#14 - Leçon n°4 : Tu ne retrouveras jamais le temps que tu donnes.
Cher toi,
Ça t’est déjà arrivé de préparer toute ta semaine pour qu’au final, des imprévus viennent tout bousculer ? 🙃
Dès le lundi, tout mon planning partait en cacahuète, en partie à cause d’un problème : je disais “oui” à tout.
Margaux, peux-tu revoir ce mail et l’envoyer demain stp ? “Oui”
Margaux, peux-tu créer une page pour cette campagne stp ? “Oui”
Sauf qu’à force de dire “Oui” à tout, je n’avançais sur aucun de mes projets. C’est un peu ce que je vous disais la semaine dernière : je perdais du temps sur des sujets qui avaient peu d’impact, mais aussi à cause de trucs qui auraient pu être anticipés.
Conséquence sur mon équilibre de vie : je travaillais tard, donc manque de sommeil, pas le temps de faire du sport ni de cuisiner. Même le vendredi soir, j’avais du mal à couper tôt, donc je ne sociabilisais pas.
Mais ça, C’EST TERMINÉ BONSOIR !
Quand je ne peux/veux pas :
Soit je dis “Non car x, y, z”.
Soit je dis “Ok, mais plus tard”.
Dans cette page de Funambule, je t’explique comment j’ai réussi à vaincre ma peur de dire “Non”. 👇
🙄 Pourquoi avais-je tant de mal à dire “Non” ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu du mal à dire “Non”. Je me suis parfois retrouvée dans des situations délicates voire dangereuses à cause de ça…
J’allais dans des soirées où je n’avais pas envie d’aller.
Je me suis forcée à faire des sports qui me terrifiaient.
Plusieurs fois, je me suis forcée à continuer des discussions avec des hommes beaucoup plus âgés que moi alors que j’étais mineure en colonie, ou stagiaire de -20 ans. À chaque fois, ils étaient “mes supérieurs”.
→ Spoiler : ils ne me parlaient pas de travail.
→ Anecdote : ils étaient tous les deux journalistes dans des groupes importants.
(j’avais besoin de vider mon sac, merci de m’avoir lu ! 😂)
Bref, j’avais peur de dire “Non” pour plein de raisons :
1. Besoin d’être appréciée
C’est peut-être un conditionnement que l’on a depuis petit, mais on nous force toujours à faire des choses que l’on n’aime pas sous prétexte qu’on passerait pour des personnes méchantes ou impolies si l’on refusait. “Va dire bonjour à machin” “Tiens, bidule veut te parler au téléphone” “Souris au moins”.
J’ai toujours fait ce qu’on me demandait, car je voulais être :
une enfant appréciée des autres enfants et des adultes.
une ado cool.
une étudiante qui n’est pas qu’une tête d’ampoule.
une femme appréciée et compétente.
Eh bien, figure-toi que ça ne m’a pas rendu heureuse sur le long terme ! Ça me mettait dans des situations délicates dont il était compliqué de m’extirper. On me prenait pour la fille trop gentille à qui on pouvait tout demander et enfin, on me voyait comme une femme manquant de confiance en elle.
Et puis merde, c’est usant à la longue !
2. Éviter les conflits
En refusant des demandes, mon anxiété et moi, on s’imaginait des scénarios catastrophiques qui frôlaient le déclenchement d'une troisième guerre mondiale, une guerre froide, ou la perte de mon emploi. J’imaginais que si je disais non, on allait m’en vouloir et que ça allait me retomber dessus.
3. Sentiment de culpabilité
Et de fil en aiguille, mon cerveau se mettait à la place de la personne à qui j’avais dit “Non”.
🧠 “La pauvre, elle est dans la merde à cause de toi.”
🧠 “Tu aurais aimé de l’aide si tu avais été à sa place.”
🧠 “Elle va penser que tu ne l’aimes pas.”
4. Intimidée par les personnes plus expérimentées
C’est difficile de dire “Non” quand la personne en face de toi à 20 ans d’expérience, surtout quand on est jeune actif. On se dit qu’on n’est pas légitime à évaluer la priorité d’un projet vs un autre. On s’imagine même que dire “Non” à ces personnes pourraient nuire à notre progression dans la boîte.
Finalement, en prenant du recul, j’ai réalisé que dire “Non” impactait parfois les autres certes, mais que cela m’impactait moi à CHAQUE FOIS. Je dédiais mon temps de vie à d’autres, je ne mettais pas en valeur mes propres projets, je me mettais dans le rouge. En bref, je n’étais pas bienveillante avec moi-même.
Ce qui m’a aidée à dire “Non”. 👇
⏳ Le temps que tu dédies aux autres = un bout de ton temps de vie sur Terre
Vu comme ça, le temps paraît beaucoup plus précieux, non ?
Je n’avais jamais conçu le temps ainsi. Jusque là, je l’avais toujours imaginé illimité, comme si la vie n’avait pas de fin… jusqu’au moment où j’ai découvert le stoïcisme. Je t’en ai déjà parlé dans l’édition sur l’anxiété, mais le stoïcisme parle aussi du rapport au temps.
Le temps, c’est la ressource la plus précieuse, car elle est irréversible.
Tu ne pourras jamais récupérer le temps que tu as donné à quelqu’un.
Celui que tu as donné aux autres n’est plus disponible pour toi, c’est la raison pour laquelle on a l’impression de ne pas avoir le temps de faire les choses que l’on aimerait.
"Nous n'avons pas trop peu de temps, mais nous en perdons beaucoup." - Sénèque
Savoir dire “Non”, c’est reprendre le contrôle de sa vie et de ce que l’on veut en faire. C’est retrouver de l’autonomie et de la liberté pour se concentrer sur ce qui compte vraiment pour soi ou pour un projet.
🙅♀️ Ce que les autres pensent de toi quand tu dis “Non”
Et si on s’imaginait le pire… pour rien ?
Et si dire “Non” pouvait améliorer notre image ?
Et si dire “Non” nous aidait à nous sentir mieux dans nos bottes ?
J’ai remarqué qu’en disant “Non” plus souvent, tout en justifiant pourquoi je ne pouvais pas accepter la demande, on me trouvait :
🔸 Plus mature : car mon refus, justifié par des arguments, démontre que j’ai pris du recul sur les priorités du moment ou tout simplement, que je me connais mieux : mes envies, mes peurs, mes capacités.
🔸 Plus fiable : lorsque je dis “Non” car je suis certaine de ne pas réussir à le faire dans les temps (sans me cramer en vol), on se dit que je sais évaluer le temps que me prend une tâche. Et lorsque je dis “Oui” et que j’annonce une date de rendu, on sait que je vais la tenir.
🔸 Plus organisée : si je justifie mon refus en disant que “Ce n’est pas la priorité tout de suite”, car d’autres projets auront plus d’impact à court terme, ça montre que j’ai conscience de la stratégie et que j’agis avec réflexion pour atteindre les objectifs.
🔸 Plus confiante : en m’affirmant, en posant des limites et en défendant mes intérêts, je montre que je suis à l’aise avec mes choix et que je n’ai pas peur de la réaction de la personne en face.
Dans ma vie perso, j’avoue que je n’ai plus trop de scrupule à juste dire “Non, je n’ai pas envie”. J’estime que le fait de ne pas avoir envie est une bonne justification. 😂 Par contre, je ne peux pas me permettre de dire ça au boulot. Du coup, pour évaluer si je suis en position de dire “Non” ou pas, j’ai créé un tableau qui sert à toute l’équipe Marketing. 👇
✨ Le tableau Notion qui m’aide à prioriser mes projets
Je l’utilise dans mon job, mais je pense sincèrement qu’il pourrait être décliné pour la gestion des révisions ou pour les projets perso (réno maison, tâches ménagères etc.).
Si tu cliques sur l’image depuis l’application, tu peux l’agrandir.
À quoi sert cette page Notion ?
Ici, on centralise toutes les demandes entrantes au sein de l’équipe Marketing. Si l’équipe Commerciale a une demande, elle crée un brief dans ce tableau. Ce tableau permet aussi de noter les demandes internes à l’équipe Marketing. Si Alisson (Growth) a une demande de modification sur le site (Contenu), elle me le note ici.
L’objectif, c’est d’évaluer le degré d’impact de chaque demande pour les prioriser.
🔥 Elle a un impact fort sur les objectifs du trimestre ? Alors, elle sera prioritaire.
🥶 C’est un +, mais elle a peu d’impact tout de suite ? Ça peut attendre.
Comment fonctionne ce tableau ?
Il dispose de plusieurs vues :
La Vue Globale : pour voir toutes les demandes en un coup d’œil, triées par date de rendu. Cela permet d’évaluer la charge et de remanier les priorités.
Par status : pour voir où en sont les demandes (brief incomplet, pas commencé, en cours, en correction, terminé, archivé).
Par owner marketing : permet de voir qui supervise chaque ticket et d’évaluer sa charge.
Par degré d’impact : du plus au moins prioritaire pour atteindre les objectifs.
Par équipe demandeuse : les commerciaux, l’équipe produit, le marketing… le but est de satisfaire tout le monde.
Comment les demandes sont-elles ajoutées ?
Chaque membre externe ou interne à l’équipe Marketing peut ajouter un brief. Pour cela, il lui suffit de dupliquer le “Template vide” qui est en haut du tableau, puis de :
Sélectionner une équipe (BtoB, Marketing, Plancton, Produit…)
Sélectionner le format attendu (Vidéo, Développement web, Design produit…)
Indiquer la deadline souhaitée
Sélectionner l’objectif auquel correspond la demande. Il s’agit des objectifs trimestriels de Pimpant (ex : Renforcer notre présence en boutique, Faire passer xxx xxx familles au rechargeable, Sensibiliser x xxx enfants, Améliorer notre notoriété…)
À l’intérieur du brief, la personne demandeuse explique le contexte de sa demande, un résumé de ce qu’elle attend et tous les détails nécessaires pour mener à bien sa demande (taille de design, infos à mentionner etc.)
Une fois le brief complété, le demandeur l’envoie sur Slack en taguant la personne concernée pour lui notifier sa demande. De notre côté, on se charge d’évaluer le degré de priorité par rapport aux autres.
Comment ce tableau m’a aidée à mieux vivre mes semaines ?
Il oblige toutes les équipes à anticiper leurs demandes. Pas de brief, pas de rendu.
Grâce à l’anticipation de chacun, j’ai beaucoup moins d’imprévus qui viennent casser mon organisation.
Moins d’imprévus me permet de dédier du temps aux projets dont je suis responsable (Emailing, SEO, Shooting Photo…)
Je termine donc à des heures plus raisonnables.
Je suis, par conséquence, moins stressée.
Je peux dédier du temps à mes hobbies, à mieux manger, à faire du sport.
Bref, je me sens plus heureuse et apaisée. 😊
Si ça t’intéresse que je transforme ce tableau en template que tu pourrais dupliquer dans ta vie pro ou perso, dis-le-moi en commentaire.
Si tu as aimé cette édition, tu peux aussi appuyer sur le ❤ en haut ou partager ma newsletter à des personnes qui pourraient apprécier.
Alors, après avoir lu cette newsletter, comment vois-tu ton rapport au temps ? Ça donne envie de dire non, pas vrai ? 😁
Allez, à dimanche prochain !
Margaux
Trop intéressée par le template ! et merci pour cette newsletter qui tombe à point nommé dans une période très compliquée.
Merci pour se partage, bien qu'avec 20 ans d'expérience dans mon métier j'ai encore un peu de mal à dire non ... je serais très intéresser par le template du tableau :)
Merci et bonne journée