đđ„° Le pouvoir de bien s'entourer
#5 De la campagne Ă Microsoft âš OĂč comment jâai pris confiance en moi
đŒ 2016
Cher toi,
JâespĂšre que tu vas bien ce dimanche matin. Tu me lis peut-ĂȘtre pour la 1Êłá” fois ? Nous sommes 947 dans cette petite bulle cosy quâest âFunambuleâ. Jâai crĂ©Ă© cette newsletter pour te raconter ma quĂȘte dâun Ă©quilibre de vie entre travail, sport, alimentation, et aussi partager les expĂ©riences qui mâont menĂ©e au quotidien en 100% tĂ©lĂ©travail que jâai aujourdâhui.
Dans cette 4á” page de Funambule (aka mon journal intime), je voudrais te parler dâune personne qui mâa aidĂ©e Ă prendre confiance en moi et mâa donnĂ© la force de postuler chez Microsoft en 2016. CâĂ©tait mon objectif quand jâĂ©tais Ă©tudiante (Microsoft, Google etc.) mais pour moi, câĂ©tait I-NA-TTEI-GNABLE. JâĂ©tais une fille de campagne, sans Ă©cole qui claque sur le CV et jâavais zĂ©ro confiance en mes capacitĂ©s.
Et pourtant, câest Ă partir du moment oĂč je me suis entourĂ©e de personnes qui ont cru en moi que tout Ă changĂ©.
Je te raconte đ
Pssst, si tu me lis et que mes rĂ©cits te parlent, nâhĂ©site pas Ă tâabonner ou Ă liker mes publications pour soutenir mon travail. đ§Ą
Tu peux aussi :
âïž Je fais mes cliques et mes claques. Hasta la vista baby !
As-tu dĂ©jĂ pris le temps dâobserver ton entourage ?
Dâanalyser les personnes qui gravitent autour de toi ?
Ce quâelles disent de toi, ce quâelles tâincitent Ă faire, les compliments ou remarques quâelles te font.
De mon cĂŽtĂ©, je ne lâavais jamais fait jusquâĂ mon retour des Ătats-Unis.
Un matin, jâai ouvert les yeux et jâai eu un gros dĂ©clic : jâai rĂ©alisĂ© que mon entourage nâĂ©tait pas encourageant et quâil fallait tout changer.
Quand jâai fait le bilan, je me suis rendu compte que :
Bien que jâadore mes parents et quâils me donnaient tout ce dont jâavais besoin, rester vivre chez eux ne mâaidait pas Ă grandir et Ă viser âplus hautâ que ce quâon avait dĂ©jĂ Ă la maison. Quand je parlais dâun projet qui sortait du commun, câĂ©tait toujours âdangereuxâ ou âimpossibleâ pour ma mĂšre (par contre mon pĂšre nous a toujours tout donnĂ© pour mettre en place nos projets, avec mon frĂšre).
Mon copain de lâĂ©poque, avec qui jâĂ©tais depuis mes 15 ans, mâavait incitĂ© Ă ne plus voir mes amis, avait dĂ©nigrĂ© mes ambitions (en se moquant), nâĂ©tait pas motivĂ© par les mĂȘmes choses que moi âĂ quoi ça sert dâaller courir ?â. Je me sentais seule alors je me rĂ©fugiais dans les Ă©tudes, le sport et la fĂȘte. Surtout, je me suis rendu compte que lâon avait grandi et quâon ne partageait plus les mĂȘmes valeurs. On Ă©tait ensemble depuis tout jeunes, un peu par habitude. Je savais que son cĆur ne battait plus pour moi et que le mien non plus. Câest triste, mais il fallait y mettre un terme.
Jâai enlevĂ© mes ĆillĂšres et jâai tout fait valdinguer.
đ La partie croustillante đ - La rencontre qui mâa fait prendre confiance en moi
đŒÂ Septembre 2015
Je repars quasiment de zéro dans ma vie.
Jâai lâimpression de revivre, de prendre une grande bouffĂ©e dâair.
Je ne sais pas si tu as déjà vécu cette sensation.
Câest comme sâinstaller dans une ville oĂč personne ne te connait.
Tu deviens une toile blanche sur laquelle tu es libre de tout imaginer.
Câest excitant et apaisant Ă la fois.
Ăa paraĂźt presque irrĂ©el.
Septembre, je commence mon alternance Ă Cherbourg chez Naval Group. Ăa y est, je deviens « adulte » avec mon propre salaire, un nouveau cercle de collĂšgues etc.
đ 1á”Êł jour.
Tous les alternants sont réunis dans une salle.
On est une dizaine autour dâune table, mĂȘmes Ăąges.
On sâobserve dans le calme, tous un peu stressĂ©s.
On nous remet nos accÚs à la base navale et la présentation commence.
Jâobserve une chaise vide en face de moi.
Un retardataire ?
Une porte sâouvre 30 min plus tard.
Un jeune homme brun entre dans la salle. (Olala le brun tĂ©nĂ©breux đ€Ł)
Visage assez fermé.
âBonjour, dĂ©solĂ© pour le retardâ.
IntĂ©rieurement, je me dis âĂa fait bien dâarriver en retard le 1á”Êł jour, en plus il est hyper nonchalant.â
La réunion se termine, on part dans nos équipes respectives.
đ Les journĂ©es sâenchaĂźnent et se ressemblent.
Câest lâheure de la visite mĂ©dicale.
Je mây rends et je le vois.
Il sort du bĂątiment, on se croise et je lui dis, avec un grand sourire âSalut !!!â
Il me regarde, me dit âbonjourâ et sâen va.
Je me dis âQuel con, il ne mâaime pas ou quoi ?â. đđ (je rigole toute seule en Ă©crivant omg)
đ 2 semaines plus tard, un groupe dâalternants mâinvite Ă boire un verre en ville.
Ce garçon, Rémi, est assis à la table, en face de moi.
Je commande un diabolo Ă la violette, il dit âla mĂȘme choseâ.
On se raconte nos vies, jâapprends quâil arrive de Paris et quâil ne connait personne ici.
Et je ne sais pas ce quâil mâarrive : impossible de le regarder dans les yeux. Mais vraiment ! Gros blocage. đł
Le rendez-vous se termine.
đ Les jours filent, mais diffĂ©remment.
On se croise plein de fois au boulot, avec un petit sourire au début, des conversations au fil du temps, qui se transforment en cafés, puis en sessions running, et enfin en conversations jusque tard le soir.
Un jour, il me propose de me prĂȘter son appartement car il reste vide quand il repart en cours Ă Paris. Jâaccepte, car jâĂ©tais de retour chez mes parents dans ma chambre dâado et jâaimais bien vivre seule.
Depuis cette demande, on ne sâest plus jamais quittĂ©s ou je ne suis jamais partie, Ă toi de voir. đ Ăa fait 9 ans que lâon vit ensemble.
Au fil des conversations, on sâest rendu compte que lâon partageait les mĂȘmes ambitions.
Il a grandi dans un milieu modeste.
On lui a ri au nez quand il a dit quâil voulait devenir ingĂ©nieur mĂ©canique.
Son papa nâavait pas dâargent pour lui payer des Ă©tudes supĂ©rieures.
Sauf que lui, il a charbonnĂ© pour entrer en Ă©cole dâingĂ©nieur en alternance. Et il a rĂ©ussi. De mon cĂŽtĂ©, jâĂ©tais toujours dans le haut du classement mais je ne visais jamais loin pour la suite.
âTu ne le sauras pas si tu nâessaies pasâ.
đŒÂ Janvier 2016
On mĂšne ânos nouvelles viesâ ensemble.
Lui rĂ©alise sa 1Ăšre annĂ©e en Ă©cole dâingĂ©nieur, avec beaucoup de difficultĂ©s en maths.
Et moi, ma 3Ăšme annĂ©e dâĂ©tudes avec pas mal de comptabilitĂ©. (Je dĂ©testais ça omg.)
Il travaille hyper tard le soir, parfois mĂȘme la nuit, Ă bachoter des exercices de maths.
Ses notes augmentent au fur et Ă mesure de lâannĂ©e.
Je suis admirative de sa détermination.
Ses Ă©tudes le passionnent.
Alors que moi, je ne me plais pas oĂč je suis.
Je lui partage mes pensées et il me dit tout naturellement :
âBen si tu nâaimes pas, change de cursus.â
Je ne sais pas pourquoi, mais dans ma tĂȘte, je mâimagine âcoincĂ©eâ.
Je lui confie quâaucune Ă©cole ou fac renommĂ©e ne voudra de moi car je nâai rien de spĂ©cial.
Il me répond :
âTu ne le sauras pas si tu nâessaies pasâ.
Alors jâai essayĂ©.
Le moment oĂč jâai commencĂ© Ă croire que tout Ă©tait possible
đŒÂ FĂ©vrier 2016
Je commence Ă regarder les Master seule.
Dans mon coin, je regarde les Masters proches de chez moi, perdus dans la campagne.
Ăa me rassure de rester dans ma zone de confort.
Et puis jâaime bien mon entreprise actuelle.
Mais, depuis mes 15 ans, je mâauto-sabote car je nâai plus confiance en moi.
Au fond de moi, je rĂȘve dâaller Ă Paris.
Pour lâarchitecture, la culture, les entreprises incroyables.
Mais je me rĂ©pĂšte : âcâest trop cherâ âcâest impossibleâ âcâest dangereuxâ. (Alors que la meuf rentre de 3 mois aux Ătats-Unis, jâai envie de me secouer bien fort en me lisant.) đ
Et de lâautre cĂŽtĂ©, il y a RĂ©mi, qui croit fort en moi.
« Tu sais, je connais bien Paris je peux te faire visiter déjà . »
âTu te rends compte que tu as de super notes ?â
« Regarde, on est devant Dauphine. »
« Viens, on va visiter Versailles. »
« On serait bien, lĂ . Câest beau. »
« Tu sais, il existe plein dâaides pour les alternants, on peut diviser le loyer en deux comme mon Ă©cole est Ă Paris. »
GrĂące Ă son soutien, je commence Ă croire que câest possible.
Jâouvre mon ordi, et je commence Ă prĂ©parer plein de dossiers :
Dauphine, La Sorbonne, Versailles/ Saclay.
Master en Sciences Politiques, Marketing, RĂ©dactionâŠ
Aucune barriĂšre, je postule Ă tout ce qui me fait rĂȘver.
Je passe des entretiens à Dauphine, Saclay. Puis un écrit pour Dauphine. Le programme de Versailles/ Saclay me plaßt énormément.
Je dis « oui » à un Master en Sciences Politiques « Influence et Affaires Publiques », en alternance.
ProblĂšme, je nâai pas dâalternance !!!!
đŒÂ Mars 2016
Jâadore Naval Group et ça match hyper bien avec mon nouveau cursus mais les RH ne se bougent pas le derriĂšre pour me rĂ©pondre alors je dĂ©cide de chercher ailleurs.
MĂȘme mentalitĂ© : je postule dans mes entreprises de rĂȘve.
Je postule chez Ubisoft. Refus.
Coup dur, dĂ©cidĂ©ment aucun studio de jeux vidĂ©o ne veut de moi (ref Ă la newsletter de la semaine derniĂšre). đđ
Jâouvre le questionnaire pour postuler chez Microsoft.
Je le commence.
Il est interminable. đ„±
Au point oĂč je cherche la barre de progression⊠inexistante.
Je soupçonne que cela fassepartie du test pour mesurer notre dĂ©termination đ.
Je soumets le questionnaire sans grande attente.
Coup de fil.
Je passe un 1er entretien téléphonique en français et anglais.
Puis un 2Ăšme entretien Ă Paris, en groupe avec un exercice dâĂ©vĂ©nement Ă organiser en Ă©quipe, suivi dâun entretien individuel avec 2 managers. Je me souviens avoir parlĂ© de Minecraft et dâĂducation des enfants avec des Ă©toiles dans les yeux. Câest encore un sujet que jâadore !
Et enfin, un 3Úme entretien au téléphone avec ma future N+2.
Et câest validĂ©.
PurĂ©e de pomme de terre, je suis prise dans un Master qui me donne trop envie et en alternance pendant 2 ans chez Microsoft !!!! đ€©
Grùce à 1 seule personne qui a cru en moi, je suis passée de femme perdue et peu confiante à femme qui a donné vie à ses ambitions.
âEntourez-vous uniquement de personnes qui vous tirent vers le hautâ
Au travers de cette histoire, je voulais juste te dire que si tu as envie de crĂ©er un nouveau projet, envie de partir vivre dans un autre pays (coucou mon petit frĂšre, si tu me lis), envie de gravir une montagne ou de courir un semi-marathon, envie dâĂ©tudier ce qui te passionneâŠ
Entoure-toi de personnes qui croient en toi, de personnes qui valorisent tes ambitions plutĂŽt que de les remettre en question. Tu ne dois rien Ă ceux qui te jugent. Je pense aux groupes parfois hyper malsains oĂč lâhypocrisie est devenue une routine : « Tu es sĂ»re que tu vas aimer ?⊠Tu ressembles Ă un sac avec ça⊠Pense Ă ce quâils vont dire si⊠Moi Ă ta place, je ne ferais pas comme ça » đ€ĄÂ (boucle-la en fait, encourage-moi si câest positif pour moi, câest tout đ).
Entoure-toi de personnes qui partagent les mĂȘmes valeurs que toi.
Et le must : de personnes que tu admires pour quâelles tâaident Ă concrĂ©tiser tes projets les plus fous.
En racontant cette anecdote, je me rends compte Ă quel point changer dâenvironnement a changĂ© la perception que jâavais de moi. Il a suffit que lâon croit en moi, que lâon me dise âtu en es capableâ, pour que jây crois enfin.
Maintenant, je me rends compte Ă quel point des paroles peuvent changer la vie dâun enfant. Un « tu nâes quâun bon Ă rien » peut dĂ©truire alors quâun « tu peux le faire » peut te mener loin.
Tu te sens comment en ce moment ? Bien entourĂ©.e ? Est-ce une situation que tu as aussi vĂ©cue ? NâhĂ©site pas Ă me raconter tes anecdotes en commentaires, cela pourrait aussi aider dâautres lecteurs. đ
Super inspirant ! En effet, l'entourage fait tout :)
Merci pour ce post, on m'appelle le globe trotteur du travail car quand je m'ennuie, je change de boulot. Et je suis toujours rentrée là ou je le souhaitais.
J'ai eu la chance d'avoir des gens qui m'encouragent ou qui ne disent pas de choses négatives s'ils pensent que ça ne le fera pas. Ca me permte de faire mes propres expériences et c'est génial